Dans les Caraïbes, le carnaval est synonyme de fête et de troupes de danseurs aux costumes scintillants qui déambulent dans les rues. Mais à l’origine, il s’agissait de la dernière occasion pour les paysans médiévaux de bien manger lorsque les réserves de nourriture s’amoindrissaient vers la fin de l’hiver.
Le jour que l’on nomme aujourd’hui « Mardi Gras », les roturiers mangeaient les restes du lard, du beurre, des produits laitiers et de la viande avant qu’ils ne commencent à se gâter.
La nourriture est toujours au cœur des célébrations du carnaval. « Le barbecue est omniprésent pendant le carnaval de Curaçao », souligne Tom Bielsma, directeur d’AGS Curaçao. « Pourquoi ? Parce que c’est la chose la plus facile à manger pendant que vous regardez les défilés depuis le bord de la route ! ».
Dans l’ensemble des Caraïbes, les mois de février et mars marquent le début des festivités du Carnaval. Pendant cette période, de nombreuses îles partagent leurs traditions, notamment les Jump-ups – des fêtes où l’on « saute » pour danser, et des défilés de toutes sortes rythmés par la Tumba et le Calypso.
Les célébrations culminent lorsque l’on brûle le Momo, une effigie en papier mâché qui représente le roi des festivités lorsque le Carnaval commence. Le Momo est le symbole de l’espièglerie et de la décadence. On l’enflamme pour montrer que, même si le Carnaval a été très amusant, toutes les bonnes choses ont une fin, tout comme les réserves alimentaires hivernales d’autrefois.